DIALOGUE INTER RELIGIEUX
Œcuménisme : Hier & Aujourd’hui
Rappel historique
L’Eglise catholique Mariavite, rappelons-le, est née au sein de l’Eglise Catholique Romaine. Mieux, c’est la fille de celle-ci. En tant que tel, on ne pourrait même pas parler d’œcuménisme entre les deux Eglises. En effet, ce terme signifie lien ou pacte unissant deux Eglises à credo et traditions différents ; ce qui n’est pas le cas entre les deux églises précitées.
Relations avec l’Eglise Catholique Romaine
Sur la prière, le symbole de foi, les dix commandements, les sept saints sacrements, les quatre principales vérités de la foi chrétienne, le précepte de la sainte Trinité, la rédemption, le péché originel, les dogmes mariaux, le purgatoire et la vie à venir, les mariavites sont très d’accord avec les catholiques romains ; cela étant antérieur au concile Vatican I en 1870.
Certains supérieurs romains diocésains ou religieux, avertis de cette réalité, travaillent en collégialité avec les mariavites. Tandis que d’autres, mal renseignés ou même ignorants, se tenant sur le mariage des prêtres mariavites et quelques fois sur le rite liturgique, repoussent les mariavites ou les empêchent même de s’implanter. Ne sachant pas que ces particularités ne sont advenues qu’au concile Vatican II en 1964 et n’affectent en rien la foi chrétienne.
Soulignons qu’en 1995, une commission de dialogue fut mise en œuvre pour une réconciliation entre les romains et les mariavites. Ladite commission atteint son objectif le 15 aout 2000, cinq ans après.
Désormais, pour les artisans de la paix, le dialogue est franc et sincère entre les deux Eglises parentés.
Relations avec les autres Eglises
L’Eglise Mariavite diffère des autres Eglises en ce qui concerne son organisation, puisqu’elle repose sur l’exemple des saints apôtres, en étant un ordre religieux et en possédant une organisation monastique, basée sur la règle de Saint François d’Assise.
Toutefois, les Mariavites font preuve d’un sens d’ouverture élevé, Cela leur permet de vivre des rapports fraternels et de franche collaboration avec les autres Eglises.
Au Cameroun, les mariavites sont membres du Conseil des Eglises Catholiques Traditionnelles du Cameroun (CECATCA) et du Conseil des Eglises Chrétiennes et Charismatiques du Cameroun (CECCC).
Relations Inter-Mariavites
Sur le plan mondial, on peut repérer trois courants mariavites :
L’Eglise Catholique Mariavite, Régie par le conseil suprême des supérieurs, avec un secrétariat exécutif basé à Saint Aubin-le-Cloud, en France. Elle comprend des vicariats apostoliques et des communautés à travers le monde.
L’Eglise Vielle-Catholique Mariavite, dirigée par un Primat siégeant à Plock (Pologne). Peu répandue parce que traditionaliste. Elle est proche de l’Union d’Utrecht (Hollande)
Le Monastère Polonais, exclusivement à Felicjanov (Pologne).
Sur le plan Africain, on retrouve en grande expansion le courant régie par le Conseil Suprême des Supérieurs, nommé Eglise Catholique Mariavite. Tous faisant parti de l’ancien vicariat apostolique pour l’Afrique occidentale et équatoriale. Ils ont une vocation missionnaire axée sur la famille, Prêtres mariés …
Parmi les pays africains à forte concentration mariavite, on compte le Cameroun (Mgr Ruben NLONDOCK et Mgr Énoch NDJOCK), le Gabon (Mgr Jérôme OKINDA), le Congo-Brazzaville (Mgr Pascal PANGOU TCHIKAYA et Mgr Blaise MBOUNGOU) et la République Démocratique du Congo (Mgr Delphin OMBUM). Ils appartiennent à la Conférence des Evêques des Eglises Catholiques Mariavites d’Afrique (CEECMA).
Au Cameroun, peuvent se dire Mariavites à vrai titre, ceux qui dépendent de la juridiction canoniquement reconnue par le Conseil Suprême des Supérieurs au plan mondial et la Conférence Episcopale des Evêques des Eglises Catholiques Mariavites d’Afrique. Ils forment trois communautés : la Communauté Notre Dame du Mont Carmel de Nkolfoulou, régie par Mgr Ruben NLONDOCK, la Communauté de la Sainte Famille de la Providence, régie par Mgr Enoch NDJOCK et la Congrégation des Pères Mariavites au Cameroun (CPMC), dirigée par le Père Pierre ELANGA ANAMBA.
Cependant d’autres petits groupes font référence au mouvement mariavite sans être reconnus ou après avoir été excommuniés par les deux instances précitées.
Il faut aussi remarquer la présence sur le territoire camerounais de l’Eglise vieille-Catholique Mariavite, faisant partie du deuxième courant cité supra et régie par Mgr Fidèle Marie FOSSO. Les rapports entre les supérieurs, les clercs et les fidèles laïcs de toutes ces communautés sont très propres.
En tout cas, tant sur le plan mondial, Africain que Camerounais, les mariavites ont toujours entretenu de bon rapports entre eux, se référant aux valeurs de la vierge Marie à savoir l’humilité, l’écoute, la tolérance, l’unité...
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